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Les débuts de la lyrique des troubadours coïncident pour les cinq premières décennies avec l'activité de seulement quatre auteurs, Guilhem IX, Cercamon, Jaufre Rudel et Marcabru, localisable dans la partie nord-occidentale du domaine occitan. L'analyse de la langue de ces auteurs montre que malgré leurs origines diverses, leurs textes ont été rédigés dans une variété limousine marquée comprenant quelques emprunts au poitevin, aux variétés oïliques et au gascon.
La localisation repose sur l'analyse de sept paramètres phonétiques univoques, réunissant près de 2400 occurences dans la tradition manuscrite. L'étude permet par cette voie de situer de manière non plus spéculative ce genre fondateur de la lyrique occidentale dans un cadre géo-historique précis. Elle permet également des observations méthodologiques sur la relation entre la langue originelle des auteurs et les copies de la tradition troubadouresque, de même que sur la question de la supposée koinè de l’occitan médiéval.
The first five decades of troubadour poetry coincide with the activity of just four authors, namely William IX, Cercamon, Jaufre Rudel and Marcabru. Their work can be localised in the northwestern part of the Occitan area. Despite the diversity of their origins, an analysis of their language shows that they employ a variety of Limousin enriched by a number of Poitevin, Oïl and Gascon borrowings.
The localisation relies on seven distinctive phonetic features displayed by approx. 2400 occurrences found in the manuscript tradition. The study thus provides the first non-speculative evidence for the development of the founding genre of the Western lyric tradition within defined geographical and historical boundaries. It also affords an opportunity for methodological observations pertaining to the relationship between the original language of the authors and that of the copies which form the troubadour tradition, as well as to the debate surrounding the presumed existence of a medieval Occitan koinè.